Un gène limitant la réplication du VIH découvert chez des gens d’ascendance africaine


Radio-Canada

Un gène de défense naturelle contre le VIH, qui limite sa réplication dans certains globules blancs chez des personnes d’ascendance africaine, a été identifié par une équipe internationale dont font partie des chercheurs associés au Laboratoire national de microbiologie du Canada.

Il s’agit de la première nouvelle variante génétique découverte en près de 30 ans de recherche sur le VIH. C’est là une percée majeure pour notre compréhension du virus qui pourrait mener à de nouvelles stratégies de prévention et de traitement de l’infection au VIH, affirme un communiqué publié par le laboratoire canadien.

Des équipes suisses et britanniques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l’Imperial College London de Londres ont également participé aux travaux, dont le détail est publié dans la revue Nature (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

C’est en tentant de trouver des variations génétiques associées au contrôle spontané du VIH dans une cohorte de 4000 participants vivant avec le VIH et d’ascendance africaine que les chercheurs sont parvenus à identifier ce gène.

Concrètement, les présents travaux ont permis d’identifier, au sein du gène CHD1L, une variation génétique spécifique aux populations d’ascendance africaine liée au contrôle spontané du VIH-1, le type plus courant et le plus virulent.

Cette variante limite la réplication virale du VIH, une constatation qui pourrait expliquer pourquoi certaines personnes d’ascendance africaine ont de façon naturelle une charge virale moindre, ralentissant par le fait même la réplication et la transmission du virus.

Cela signifie que le virus ne peut pas se répliquer de manière aussi rapide ou efficace chez les personnes qui sont porteuses de certaines variantes génétiques particulières comparativement à celles qui n’en sont pas porteuses, notent les chercheurs.

D’autres travaux doivent maintenant être réalisés pour comprendre la manière exacte dont ce gène limite la réplication virale.

Source : AT


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