Monkeypox : attention cet été, même à faible bruit, l’épidémie est toujours en Europe


L’été, ne baissons pas la garde. Si la situation épidémique de la variole du singe (monkeypox) n’est plus inquiétante comme à l’été 2022, quelques clusters ont été répertoriés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son dernier bulletin publié début juin. Ainsi, 22 cas ont été signalés dans quatre pays européens au cours du mois de mai : onze au Royaume-Uni, huit en Espagne, deux en Belgique et un aux Pays-Bas.

« Alors que ce chiffre peut paraître bas, il nous rappelle que le virus continue de circuler en Europe, affectant particulièrement les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, et il pourrait y avoir une résurgence de l’épidémie », a mis en garde le Dr Hans Kluge, directeur régional pour l’Europe de l’OMS. Et de rappeler les conseils de prévention, toujours d’actualité : l’importance de la vaccination – dont l’efficacité est de l’ordre de 66% après deux doses et de 36% après une seule dose – et la nécessaire distanciation sociale en cas de suspicion de la maladie. Ces précautions sont d’autant plus nécessaires que la multiplication des voyages à l’occasion de la saison estivale fait courir un risque de résurgence de l’épidémie.

Le vaccin toujours disponible

« Nous avons pris du temps pour apprendre de ce qu’il s’est passé l’année dernière et avons regardé ce qui a provoqué une hausse des infections, mais aussi leur déclin, explique Dr Catherine Smallwood, responsable des situation d’urgence à l’OMS. Nous avons compris que les infections étaient liées aux voyages, notamment au mois de juin pendant lequel de nombreuses personnes se sont déplacées pour la première fois depuis l’émergence de la pandémie », en mai 2022. Dans la mesure où le virus se propage rapidement, souligne-t-elle, « nous devons rester extrêmement vigilant pour percevoir chaque premier signe de la maladie ».

« Loin des yeux, loin du cœur. Les gens ont oublié le monkeypox », signale le Dr Jason Zucker, cité par la revue scientifique Jama Network, appelant les cliniciens à penser au monkeypox dans leurs diagnostics : « Si nous voyez une lésion au pénis, vous penserez avant tout à une syphilis et pas au monkeypox, mais c’est facile de se faire avoir, vous ne pouvez pas différencier les deux au simple regard ». Le monkeypox peut également provoquer des problèmes ophtalmiques, notamment des lésions de la paupière et péri-orbitales, des conjonctivites ou des kératites. Par ailleurs, quelques cas de réinfection ont été documentés, notamment dans The Lancet.

Après un an de pandémie, on en sait davantage sur le virus, qui touche à une écrasante majorité des hommes (98% des cas dans le monde) entre 31 et 40 ans (39%) et 96% des patients dont on connaît l’orientation sexuelle sont gay ou bi. En France, 4.121 cas ont été rapportés, en grande majorité en métropole. La vaccination est toujours ouvertes aux hommes ayant des relations multipartenaires avec d’autres hommes, et disponible auprès de certains CeGIDD.

Source : AT


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