Le niveau d’alerte maximal vient d’être levé pour l’épidémie de variole du singe, ou monkeypox (encore appelée mpox). L’Organisation mondiale de la santé se montre rassurante mais appelle aussi à rester attentifs, en particulier à l’approche de la saison estivale propice aux rassemblements et rapprochements.
« La variole du singe ne représente plus une urgence de santé de portée internationale. » L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré ce jeudi 11 mai que l’épidémie de monkeypox (ou variole du singe) apparue il y a un an est désormais suffisamment sous contrôle pour pouvoir lever au niveau mondial le niveau d’alerte maximal.
Depuis plusieurs semaines, le nombre de nouvelles contaminations restait stable, après une forte diminution. « Il y a eu près de 90% de cas en moins ces trois derniers mois, en comparaison aux trois mois précédents », détaille le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Au 9 mai 2023, depuis le début de la pandémie au printemps 2022, 87.314 cas de monkeypox ont été recensés à travers le monde, et 140 personnes en sont mortes (aucune en France).
Le vaccin contre le monkeypox reste recommandé
La levée de ce niveau d’alerte maximal ne signifie pas pour autant que l’épidémie est totalement derrière nous. Les autorités sanitaires continuent d’appeler à la vigilance. « Si les urgences pour le monkeypox et le Covid sont finies, la menace de nouvelles vagues demeure. Les deux virus continuent de circuler et de tuer », avertit ainsi le Dr Tedros. D’autant que la maladie continue de sévir plus particulièrement dans certains pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.
En France, l’épidémie est sous contrôle. Dans son bilan du 27 avril dernier, Santé Publique France (SPF) rapporte n’avoir recensé que deux nouveaux cas en région Centre-Val de Loire, dernier cluster identifié dans le pays cette année. Mais la prudence doit rester de mise, d’autant plus avec le retour des beaux jours, qui avaient occasionné l’an dernier l’émergence de clusters autour notamment d’événements gays comme les Pride. SPF rappelle ainsi que « les recommandations de prévention restent d’actualité, en particulier l’évitement des rapports sexuels en cas de lésions évocatrices de mpox, et l’usage du préservatif ». Enfin, la vaccination reste recommandée pour les personnes éligibles, en particulier les hommes gays et bi multipartenaires.
Quentin MARTINEZ