Variole du singe : efficacité du vaccin


Quel est le niveau de protection du vaccin contre la variole du singe (Monkeypox ou variole du singe) ? De nouvelles données provenant du Royaume-Uni sur l’efficacité du vaccin Modified Vaccinia Ankara (MVA-BN) ont été publiées dans le Lancet Infectious Diseases, accompagnées d’un commentaire éditorial qui souligne les principales limites de cette étude et d’autres études similaires.

L’estimation de l’efficacité de ce vaccin est compliquée par le manque de données prospectives, par le fait que le déclin des cas de variole du singe était antérieur à l’accès généralisé au vaccin, et par les différences significatives dans les facteurs de risque de variole du singe entre les groupes vaccinés et non vaccinés, explique le site médical britannique i-base.

Ces nouvelles données sont fondées sur des questionnaires auto-administrés provenant d’environ un tiers des cas de Variole du singe signalés au Royaume-Uni, entre juillet et octobre 2022.

Dans l’ensemble, seules 508 sur 1 545 personnes présentant des cas confirmés ont renvoyé le questionnaire et l’analyse finale n’a porté que sur 363 sur 508 cas d’hommes gays et bisexuels ayant fourni les informations requises. Parmi ces réponses, 322 sur 363 (89 %) n’étaient pas vaccinées, 8 sur 363 (2,2 %) ont été infectés au moins 14 jours après la vaccination et 32 (8,8 %) dans les 13 jours suivant la vaccination.

Toutefois, en octobre 2022, la couverture vaccinale réelle n’était que de 47 % ; de sorte que ce chiffre aurait été nettement inférieur pendant une grande partie de la période d’étude. Sur la base de ces données, trois résultats clés ont été rapportés : l’efficacité estimée au moins 14 jours après l’administration d’une dose unique de MVA-BN était de 78 %. Par ailleurs, si l’on exclut les personnes âgées de plus de 50 ans (en raison d’une probable vaccination antivariolique pendant l’enfance), l’efficacité était de 74 %. Des infections, plus de 14 jours après une vaccination, ont été observées dans 8 cas sur 363, dont 4 sur 8 chez des hommes vivant avec le VIH.

Les chercheurs-ses ont conclu qu’une dose unique du vaccin MVA-BN protégeait de manière significative contre la variole du singe symptomatique. Toutefois, le Lancet note plusieurs limites de cette étude : un faible taux de retour des questionnaires, l’impossibilité d’ajuster systématiquement les facteurs de confusion potentiels de l’efficacité du vaccin, notamment l’âge, les conditions cliniques sous-jacentes (telles que le VIH), la vaccination antérieure contre la variole pendant l’enfance, les pratiques comportementales liées à l’exposition à a variole du singe et enfin l’absence de données sur la durée probable de la protection.

Source seronet


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