u 22 au 28 avril, c’est la semaine européenne de la vaccination. L’occasion de faire le point sur les vaccins qu’il faut avoir à jour.
Les vaccins pour tous
La base, c’est d’être à jour de son vaccin diphtérie-tétanos-poliomyélite (dit “DTP”), obligatoire durant l’enfance et qui nécessite des rappels tout au long de la vie : à 25, 45 et 65 ans, puis tous les dix ans. Pour les personnes vivant avec le VIH, il est conseillé de le faire tous les dix ans. Quant au vaccin contre la coqueluche, une seule injection de rappel est recommandée à 25 ans (un rattrapage est possible jusqu’à 39 ans). Tous ces rappels sont accessibles gratuitement dans un établissement public de santé.
Pour les parents, notez que 11 vaccins (DTP, coqueluche, pneumocoque, méningocoque de type C, infections à hæmophilus influenzæ, hépatite B, rougeole-oreillons-rubéole dit ROR) sont devenus obligatoires pour les nourrissons nés depuis 2018. La vaccination contre la tuberculose (BCG) n’est plus obligatoire.
Pour les gays, les bi et les séropos
- Hépatites
Le virus de l’hépatite B se transmet par le sang et le sperme et peut provoquer une jaunisse, ou devenir chronique et provoquer cirrhose ou cancer. Le vaccin, remboursé, est recommandé chez les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples, exposées aux infections sexuellement transmissibles (IST) ou en ayant contracté une, ainsi qu’aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et aux usagers de drogues par voie intraveineuse ou intranasale. Le schéma vaccinal est de trois doses administrées à intervalle d’au moins un mois entre les deux premières et d’au moins six mois entre les deux dernières. La protection conférée est alors à vie pour l’essentiel des personnes.
À noter qu’il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C.
- Méningocoque
La vaccination contre le méningocoque C est recommandée jusqu’à l’âge de 24 ans, ainsi que pour les personnes vivant avec le VIH. De 2013 à 2017, le Haut Conseil de la santé publique avait recommandé d’étendre la vaccination aux hommes gays de plus de 24 ans fréquentant les lieux de convivialité ou de rencontres gays. Cette recommandation n’est plus en vigueur ; on lui préfère désormais, lorsqu’un cas survient au sein d’un groupe de personnes, une stratégie de vaccination en complément d’un traitement antibiotique urgent.
- HPV
Les papillomavirus humains (HPV) se transmettent lors des rapports sexuels. Ils sont responsables des condylomes (petites verrues anales ou génitales) et peuvent évoluer vers des cancers (utérus, anus…). La vaccination (remboursée), aujourd’hui recommandée pour tous les ados avant le début de la vie sexuelle, l’est aussi pour les HSH jusqu’à l’âge de 26 ans révolus. En pratique, un certain nombre d’infectiologues la proposent à leurs patients HSH à tout âge, particulièrement s’ils ont eu peu de partenaires sexuels et donc moins de risques d’avoir été exposés aux HPV. Les trois injections, réparties sur six mois, coûtent alors plus de 300 euros.
- Mpox
Difficile de garantir que l’épidémie de Mpox (monkeypox ou variole du singe), qui a touché la communauté HSH en France à l’été 2022, est définitivement derrière nous. Le vaccin reste donc recommandé aux HSH et aux personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples. Le schéma comprend deux doses espacées d’au moins 28 jours et au maximum de 35 jours. Notez qu’une seule dose suffit pour les personnes qui ont été vaccinées contre la variole dans leur enfance (avant 1980) mais que trois sont nécessaires pour les personnes immunodéprimées. La protection conférée est à vie, mais on pense qu’il n’est pas efficace à 100% sur le Mpox comme il l’est sur la variole.
- Grippe & Covid
Le vaccin contre la grippe, à réaliser chaque année puisque la souche n’est pas la même, est recommandé aux personnes vivant avec le VIH ainsi qu’aux plus de 65 ans. Il est entièrement remboursé. Sur le front des infections respiratoires, la dose annuelle de vaccin contre le Covid-19 est recommandée pour les personnes âgées de 65 ans et plus, atteintes de comorbidités, immunodéprimées ou enceintes. Enfin, les personnes qui vivent avec une maladie chronique, comme le VIH, doivent également penser au vaccin contre le pneumocoque.