L’ANCS a tenu sa 12e assemblée générale sous le thème : « Engagement communautaire, enjeux et perspectives ». Occasion saisie par la présidente du Conseil d’administration pour inviter à encourager la participation des communautés dans la riposte contre les épidémies.
Les communautés doivent être plus impliquées dans la riposte contre les épidémies. Selon la présidente du Conseil d’administration de l’Alliance nationale des communautés de santé (ANCS), Rokhaya Nguer, qui s’exprimait lors de la 12e assemblée générale de son organisation, il s’agit d’amener l’Etat, les partenaires techniques et financiers à tenir en compte et à considérer l’engagement communautaire dans les politiques de santé. « En effet, la promotion de la santé prend en compte les préoccupations de la communauté à la fixation des priorités, la prise de décisions, l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de planification, en vue d’atteindre une meilleure santé.
Au cœur de ce processus, il y a la reconnaissance des communautés à prendre en compte leur destinée, à assurer leur responsabilité », dit-elle, avant de poursuivre : « Le développement des communautés appelle à l’implication des ressources humaines et matérielles pour stimuler l’auto-assistance et le soutien social pour instaurer des systèmes souples et renforcer la capacité et le contrôle des personnes. Cela exige un accès à l’information et la possibilité d’accès aux moyens de participation ». Mme Nguer reste convaincue que les communautés sont au centre de la riposte pour assurer la lutte contre les épidémies comme VIH, la tuberculose et les hépatites.
Pour Dr Safiatou Thiam, directrice exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), le VIH doit être au cœur des préoccupations, car il pourrait revenir à cause d’autres urgences sanitaires qui fragilisent les systèmes de santé et les populations. « Des maladies comme le VIH, qui reculaient, sont en train de revenir. Le Sida est en déclin dans notre pays, avec le niveau des infections et le nombre de décès qui sont en baisse. Mais on note que dans la tranche d’âge des jeunes de 19 ans, il y a une augmentation. Ces personnes sont l’avenir de nos nations. On ne tire pas très vite de conclusions, mais on doit le voir comme une alerte.
Ces jeunes sont nés à un moment où le Sida a commencé à arriver et ils ne sont pas aussi alarmés que ceux qui ont vécu des moments où il n’y avait pas de traitement. Nous avons oublié de leur donner l’information », alerte-t-elle. Mme Thiam rappelle qu’il y a des populations qui sont stigmatisées, et il faut faire face à cela. « Sur 10 enfants, seuls 4 sont traités, et cela reste une injustice. Alors que le traitement est gratuit. Il faut que les organisations communautaires prennent en charge ces enfants. Nous nous sommes orientés vers une planification intégrée pour une réponse multisectorielle. Il faut faire une planification pour un système de vie », laisse-t-elle entendre.
Source : AT