e Nouveau Parti démocratique (NPD) revient à la charge et demande au gouvernement de Doug Ford d’ajouter plusieurs médicaments liés à la santé sexuelle à la liste des traitements remboursés en vertu du programme d’assurance provincial.
À l’heure actuelle, la prophylaxie préexposition (PrEP) et post-exposition (PPE), deux médicaments qui préviennent la transmission du VIH, ne sont pas couverts pas le programme d’assurance publique. C’est un non-sens pour Krystin Wong-Tam, qui représente la circonscription de Toronto-Centre, où se trouve le quartier gai de la métropole.
En offrant une couverture de la part du régime d’assurance maladie provincial, l’Ontario pourrait réduire considérablement la transmission du VIH dans toutes nos communautés.Une citation de Krystin Wong-Tam, membre de l’Assemblée législative
La semaine dernière, avant l’ajournement des travaux parlementaires, Krystin Wong-Tam a déposé une motion pour tenter de forcer la main au gouvernement.
En plus du remboursement des antirétroviraux capables de bloquer la transmission du virus du sida, elle demande au ministère d’offrir gratuitement le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) lorsqu’un médecin le recommande. Enfin, elle propose aussi un remboursement provincial des trousses de tests à domicile pour la détection du cancer de l’utérus.
[Le remboursement] signifie qu’on peut sauver des vies. Cela signifie qu’on peut réduire les coûts élevés des soins de santé à long terme, explique l’élue.
Krystin Wong-Tam indique qu’elle a eu quelques discussions avec la ministre de la Santé au sujet de sa motion. Ce geste encourageant, selon elle, n’a cependant mené à aucun engagement concret de la part du gouvernement. Elle dénonce d’ailleurs le rôle passif du gouvernement Ford, étant donné le consensus scientifique qui s’est développé au cours des dernières années à propos des bienfaits liés à ces traitements.
Pourquoi alors refuser de les rembourser? Je crois que c’est en raison de la population qui a besoin de ces médicaments, admet la députée. Si la communauté LGBTQ+ est à plus haut risque d’infection au VIH, comme les homosexuels et les travailleurs du sexe, Krystin Wong-Tam tient à souligner que ce sont tous les Ontariens sexuellement actifs qui bénéficieront d’une couverture étendue.
À l’heure actuelle, une personne doit débourser jusqu’à 1000 $ pour une ordonnance mensuelle de PrEP. L’accès à la PPE est lui aussi prohibitif : le coût peut atteindre 1500 $, une barrière financière que le Comité SIDA de Toronto souhaiterait voir disparaître.
La stigmatisation liée au VIH et le coût de ces médicaments très efficaces continuent d’être nos principaux obstacles à la prévention des nouvelles infections en Ontario, indique Ryan Lysk, porte-parole de l’organisme.
En ce moment, seuls les participants au programme à l’Assurance-santé Plus (« OHIP+ »), les Ontariens de 65 ans et plus ou encore les prestataires du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées peuvent obtenir un remboursement de la PrEP de la part du gouvernement provincial.