Les hommes gays diagnostiqués avec le mpox en Australie ont vécu une expérience très éprouvante, à cause de symptômes graves, de longues périodes d’isolement et d’expériences stigmatisantes face à des professionnels de santé, selon une étude présentée à l’IAS 2023.
L’Australie a enregistré 145 cas, principalement chez des personnes ayant voyagé en Europe. Le Dr Anthony Smith du Centre de recherche sociale sur la santé à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud et ses collègues ont interrogé 13 hommes avec le mpox.
Les descriptions de la gravité des symptômes varient, du soulagement d’avoir seulement des symptômes légers jusqu’à une douleur extrême. Trois participants ont dû être hospitalisés, tandis qu’un autre a choisi de ne pas se rendre à l’hôpital par peur de la stigmatisation.
Quelques participants ont rapporté des expériences positives avec les services de santé, mais la plupart ont signalé une prise en compte insuffisante de leur douleur, expérimenté des jugements concernant leur comportement sexuel et des expériences traumatisantes.
Sept hommes ont signalé des problèmes à plus long terme, dont deux qui ont eu besoin d’une chirurgie anale corrective. Les autres problèmes cités étaient une fatigue chronique, une proctite persistante (inflammation de la muqueuse du rectum et de l’anus), des préoccupations concernant les cicatrices et la détresse psychologique à cause de la douleur intense ou de pratiques stigmatisantes pendant les soins.
Le nombre de cas de mpox a peut-être drastiquement diminué, mais ces résultats suggèrent que les personnes affectées pourraient avoir besoin d’une prise à charge à long terme, prenant en compte les traumatismes subis.
Source : Charles Roncier, vih.org