Approuvé depuis 2022 par les autorités sanitaires américaines et européennes, ce traitement est jugé particulièrement prometteur, car il ne nécessite que deux injections par an chez les personnes infectées.
(Paris) Plusieurs personnalités – scientifiques, responsables politiques, célébrités – ont appelé jeudi le groupe pharmaceutique Gilead à rendre accessible un traitement jugé prometteur dans la lutte contre les infections au VIH.
Publié à 0h20
Agence France-Presse
Ce traitement, développé à partir de la molécule lenacapavir, pourrait « changer la donne » dans la lutte contre le VIH, responsable du sida, selon cette lettre ouverte signée par d’anciens chefs d’État, comme l’ex-présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, des acteurs comme la comédienne Sharon Stone, et des chercheurs, tels que Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse de ce virus dans les années 1980.
Approuvé depuis 2022 par les autorités sanitaires américaines et européennes, ce traitement est jugé particulièrement prometteur, car il ne nécessite que deux injections par an chez les personnes infectées par le virus.
Cela en fait un espoir majeur pour les personnes « qui n’ont pas accès à un système de soin d’un bon niveau », selon cette lettre, adressée au PDG de Gilead, Daniel O’Day.
Par ces termes, les signataires désignent notamment les habitants de pays pauvres ou en cours de développements, en particulier en Afrique où vivent deux tiers des personnes infectées par le VIH dans le monde.
Avec le traitement de Gilead, le sida pourrait donc « cesser d’être une menace de santé publique d’ici à 2030 », estiment-ils. Mais « pour le moment, Gilead n’a pas fait en sorte que cela puisse être le cas », regrettent les signataires.
Ils jugent qu’aux prix pratiqués par Gilead, le lenacapavir, commercialisé sous le nom Sunlenca, ne sera pas accessible aux patients des pays pauvres.
Ils demandent donc au laboratoire d’ouvrir les droits du traitement auprès du Medecines Patent Pool (MPP), une organisation liée aux Nations Unies, et via laquelle des versions génériques d’un médicament peuvent être développées.
Source : AT