Des chercheurs viennent d’identifier qu’un médicament couramment utilisé pour lutter contre le cancer, pourrait s’avérer efficace pour tuer les cellules « silencieuses » du VIH.
Le VIH touche 39 millions de personnes à travers le monde. À ce jour encore, ce virus ne peut être totalement éradiqué car il génère une infection latente. Les personnes séropositives sont contraintes de recevoir un traitement antirétroviral à vie, qui présente une grande efficacité mais n’arrive malheureusement pas à atteindre les cellules infectées dites « silencieuses ». Ainsi, le patient n’est jamais guéri totalement, car le virus reste présent dans son organisme. En cas d’arrêt de ce traitement, les cellules infectées par le virus en « hibernation » se réactivent très rapidement.
Des chercheurs australiens de l’Institut WEHI et de l’Institut Doherty, ont récemment détecté que le Venetoclax, un médicament couramment utilisé contre la leucémie, avait pour effet de retarder la réapparition du virus de 2 semaines, même sans prise de traitement antirétroviral. Ils ont également découvert que, combiné à un autre médicament, ce traitement pourrait être efficace sur un délai plus long. Par ailleurs, les tests réalisés révèlent que la prise de Venetoclax pourrait également réduire la quantité d’ADN du VIH dans les cellules du patient. Ce médicament aurait ainsi la capacité de cibler les cellules infectées pour les tuer.
Un premier essai clinique débutera cette fin d’année au Danemark afin d’évaluer l’innocuité et la tolérabilité de ce traitement associé à un traitement antirétroviral suppressif. Espérons que les résultats des essais à venir soient aussi positifs et puissent encore améliorer les traitements actuels.
Source : Techno Science