Un essai d’un vaccin candidat préventif contre le VIH a commencé aux États-Unis et en Afrique du Sud. L’essai de phase 1 évaluera un nouveau vaccin connu sous le nom de VIR-1388 pour son innocuité et sa capacité à induire une réponse immunitaire spécifique au VIH chez l’homme. L’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), qui fait partie des National Institutes of Health, a fourni un soutien scientifique et financier tout au long du cycle de vie de ce concept de vaccin contre le VIH et contribue au financement de cette étude.
Le VIR-1388 est conçu pour demander au système immunitaire de produire des cellules T capables de reconnaître le VIH et de signaler une réponse immunitaire pour empêcher le virus de développer une infection chronique. Le VIR-1388 utilise un vecteur cytomégalovirus (CMV), ce qui signifie qu’une version affaiblie du CMV délivre le matériel vaccinal contre le VIH au système immunitaire sans provoquer de maladie chez les participants à l’étude. Le CMV est présent dans une grande partie de la population mondiale depuis des siècles. La plupart des personnes vivant avec le CMV ne présentent aucun symptôme et ignorent qu’elles vivent avec le virus. Le CMV reste détectable dans l’organisme pendant toute la vie, ce qui suggère qu’il a le potentiel de délivrer puis d’aider l’organisme à conserver en toute sécurité le matériel vaccinal contre le VIH pendant une longue période, surmontant potentiellement le déclin de l’immunité observé avec des vecteurs vaccinaux à durée de vie plus courte.
Le NIAID finance la découverte et le développement du vecteur vaccinal CMV depuis 2004 et finance cet essai avec la Fondation Bill & Melinda Gates et Vir Biotechnology, basée à San Francisco. L’essai est parrainé par Vir et mené par le biais du HIV Vaccine Trials Network (HVTN) financé par le NIAID sous le nom d’étude HVTN 142.
HVTN 142 se déroule sur six sites aux États-Unis et quatre en Afrique du Sud et recrutera 95 participants séronégatifs. Les participants seront répartis au hasard dans l’un des quatre bras de l’étude : trois bras recevront chacun une dose différente du vaccin et un recevra un placebo. Pour optimiser la sécurité des participants, cette étude recrutera uniquement des personnes vivant déjà avec le CMV asymptomatique. Les premiers résultats sont attendus fin 2024, et une sous-étude facultative à long terme continuera à suivre les volontaires jusqu’à trois ans après leur première dose de vaccin.
Source : NIH/Institut national des allergies et des maladies infectieuses