Comment savoir si on est séropositif sans test ?


Comment savoir si on est séropositif sans test ? La réponse à cette question est simple : la séropositivité ne peut être dépistée que par un test. En effet, il n’y a aucun signe physique qui démontre la séropositivité par le VIH, cette infection évoluant très lentement et ce pendant des années.

Sommaire

Quels sont les signes physiques d’un séropositif ?

Il n’y a aucun signe spécifique qui montre que la personne est séropositive. « En effet, la séropositivité par le VIH témoigne une infection qui évolue très lentement : en général le stade du sida est atteint au bout de 7 ans. Pendant des années, on peut être porteur et vivre avec le VIH sans le savoir« , souligne le Pr Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses tropicales à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Il peut y avoir parfois quelques signes physiques de primo-infection par le VIH. Dans les semaines qui suivent un rapport sexuel non protégé, on peut développer un syndrome viral avec fièvre, courbatures, douleurs musculaires, parfois une éruption cutanée ou des ganglions qui gonflent. « On peut vivre malheureusement avec le VIH pendant de nombreuses années sans avoir conscience que l’on est infecté ».

  • Symptômes du Sida : en premier, délai d’apparition, sur la peau les premiers symptômes d’une infection par le VIH ne sont pas spécifiques. Si le patient ne se fait pas tester, il peut passer à côté de l’infection et n’avoir des signes de la maladie qu’à un stade plus avancé…

Y a-t-il d’autres moyens que le test pour savoir si on est contaminé ? 

Il n’y a donc aucun autre moyen de savoir que l’on est contaminé à part le test réalisé soi-même (acheté en pharmacie) ou en laboratoire, qui permet de confirmer ou d’infirmer la séropositivité, la présence de l’infection. « Seuls les tests biologiques permettent d’être sûr que l’on est infecté ou pas ».

  • Autotest de dépistage du Sida : gratuit, fiabilité, où en trouver ?L’autotest VIH permet le dépistage du virus du Sida. Il est effectué à partir d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt. Comment ça marche ? Quand le faire ? Où le trouver ? Réponses du Dr Pierre Abgueguen, chef du service des maladies infectieuses et tropicales et médecine interne au CHU d’Angers.

Quel est le délai minimum pour savoir si on est séropositif (après un rapport à risque) ? 

Il existe des tests que l’on peut réaliser très précocement quand le risque est important d’avoir été contaminé. On va tester la charge virale. « On peut réaliser un test 2 à 3 semaines après le rapport potentiellement contaminant, mais ce test n’est pas réalisé de façon courante ». Il est préconisé d’attendre 6 à 8 semaines après le rapport à risque pour que le corps est le temps de développer des anticorps. Une sérologie en laboratoire peut alors être envisagée pour les détecter. Un test rapide ou autotest (petite piqûre au bout du doigt) peut être aussi proposé plus tardivement. « En effet, les tests rapides sont effectifs au bout du 3e mois ».

« Il y a plusieurs milliers de personnes en France qui vivent sans être au courant de leur séropositivité »

Une personne séropositive peut-elle ne pas être au courant ?

Absolument, une personne peut ne pas être au courant de sa séropositivité. « Il y a plusieurs milliers de personnes en France qui vivent sans être au courant de leur séropositivité. » C’est pour cela qu’il est recommandé de faire un test du VIH au moins une fois dans sa vie et après chaque prise de risque, un rapport sexuel non protégé avec quelqu’un dont on ne connaît pas le statut par rapport au VIH.
Certains signes indirects de l’infection par le VIH peuvent alerter : le zona, les infections pulmonaires ou une récidive de maladies infectieuses. « Ces signes sont des opportunités de dépistage. Il faut penser à faire une sérologie VIH. Le fait de vivre avec le VIH prédisposant à faire plus souvent des infections« , alerte le Pr Lacombe. Quand on change de partenaire avant d’abandonner le préservatif, il faut que les deux personnes fassent un test VIH. À la moindre prise de risque, le dépistage du VIH doit être intégré dans une « routine » de suivi médical.

Source AT


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *