L’essai 177 Duetto, promu et financé par l’ANRS | Maladies infectieuses émergente, s’est terminé, cette année. Il s’agissait d’un essai qui testait le double allègement thérapeutique c’est-à-dire qu’il combinait deux stratégies : l’allégement moléculaire (moins de molécules donc une bithérapie à la place d’une trithérapie) et l’allègement en nombre de prises (quatre jours par semaine au lieu de sept). Un groupe de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) prenait une bithérapie sept jours sur sept et un autre groupe de PVVIH prenait la même bithérapie quatre jours sur sept. Après analyse des données, les résultats définitifs de cet essai n’ont pas démontré la non-infériorité de la bithérapie 4/7jours vs 7/7. Pour faire simple, il n’est pas possible de dire que la bithérapie prise quatre jours sur sept est aussi efficace qu’une bithérapie quotidienne. « Le conseil scientifique et le comité indépendant de l’essai se sont donc accordés ensemble à ne pas recommander la bithérapie en allègement quatre jours sur sept. Les données actuelles permettent aux experts-es de recommander seulement la trithérapie en allègement à quatre jours sur sept, démontrée depuis quelques années par l’essai Quatuor de l’ANRS | MIE », précise le TRT-5 CHV dans un communiqué. « Malgré les envies compréhensibles des personnes à vouloir alléger leurs traitements, il est essentiel que l’allègement fasse preuve d’un bénéfice pour la santé démontré grâce à des essais cliniques validés et qu’il soit accompagné d’un suivi médical régulier. En effet, l’allègement thérapeutique n’est pas sans risque, il est important de voir avec son-sa médecin les possibilités d’alléger. Sans cela, il est possible de s’exposer à la création de résistances à son traitement, et devoir dans les cas les plus importants, changer de classes de médicament », souligne le collectif.