Papillomavirus : Tout comprendre sur le plan pour lutter contre l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente


PRÉVENTION La campagne nationale de vaccination contre les papillomavirus va démarrer à la rentrée auprès des élèves de 5e dont les familles fourniront une autorisation parentale. En Nouvelle-Aquitaine, comme ailleurs, on s’organise dès cet été pour informer

  • A partir de la rentrée prochaine, les collégiens des classes de 5e pourront se faire vacciner gratuitement contre les infections à papillomavirus (HPV), au sein de leur établissement. Une autorisation parentale est demandée au préalable.
  • Cet été, une campagne d’information va être menée avant cette vaccination généralisée pour rappeler que le vaccin est sûr, efficace à 90 % quand il est administré avant le début de la vie sexuelle et qu’il s’adresse à la fois aux filles et aux garçons.
  • Les infections à papillomavirus sont responsables de plus de 6.000 cas de cancers par an (cancer du col de l’utérus, cancers ORL, cancers génitaux, cancers de l’anus etc.)

Les infections à papillomavirus (HPV) sont responsables de plus de 6.000 cas de cancers par an (cancer du col de l’utérus, cancers ORL, cancers génitaux, cancer de l’anus etc.) en France, selon l’institut national du cancer, mais aussi d’autres pathologies qui peuvent être invalidantes. Or, un vaccin existe et il est particulièrement efficace s’il est administré avant le début de la vie sexuelle. Il y a un fort enjeu de santé publique puisque l’HPV est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente.

Emmanuel Macron a annoncé mardi la mise en place d’une campagne de vaccination gratuite dès la rentrée dans les collèges pour les élèves de 5e, garçons et filles. Dans chaque région, les agences régionales de santé organisent dès cet été une information auprès des familles pour qu’elles puissent faire un choix éclairé à la rentrée. L’autorisation des deux parents est nécessaire pour que le mineur puisse être vacciné dans son établissement.

Pas de déplacement ni de reste à charge pour les familles

Grâce à des accords avec les centres de vaccination, les collèges vont accueillir des équipes mobiles en leur sein. Pour les élèves de 5e dont les familles auront donné l’autorisation, il y aura une première dose à la rentrée et « une seconde entre avril et juin 2024, pour qu’elle soit réalisée avant l’été avant qu’il y ait de possibles mouvements des élèves », pointe Benoît Elleboode, directeur général de l’ARS en Nouvelle-Aquitaine. Les deux injections d’un coût de 76 euros seront gratuites, c’est-à-dire sans aucun restant à charge pour les familles, dans le cadre de cette campagne.

Fin 2021, 45,8 % des jeunes filles de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin, et seulement 6 % des garçons du même âge au niveau national. En Nouvelle-Aquitaine, la couverture vaccinale est légèrement supérieure avec 46 % pour les jeunes filles et 9 % pour les garçons. Dans cette région, il s’agit de vacciner 70.000 élèves de 5e, en s’associant avec 22 centres de vaccination.

Un vaccin sûr et efficace

L’efficacité du vaccin, sur lequel on a beaucoup de recul après 600 millions d’injections réalisées dans le monde, est supérieure à 90 % quand il est administré avant le début de la vie sexuelle. Le Grand Est a été la première région à expérimenter cette vaccination en milieu scolaire chez les élèves de 5e, pendant deux ans, avec des résultats concluants. Le taux de vaccination est passé dans cette région de 9 % à 27 % la première année et de 14 % à 31 % la seconde.

« On vise un taux d’adhésion d’environ 25 %, précise le directeur général de l’ARS. Il faut rappeler que certains préféreront une vaccination par leur médecin de famille et que d’autres ont déjà reçu leurs doses ». La campagne d’information va s’attacher à battre en brèche l’idée reçue selon laquelle les filles sont davantage concernées que les garçons, en incitant à une vaccination pour les deux sexes.

Source 20 minutes

 


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