Un nouveau rapport préconise d’étendre les services de lutte contre le VIH afin de favoriser les progrès dans le domaine de la santé


WASHINGTON/GENÈVE, 15 avril 2024 —Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA et les Amis de la lutte mondiale contre le sida, la tuberculose et le paludisme montre comment les pays tirent parti de leurs ripostes au VIH à la fois pour garantir l’impact de la riposte au VIH et pour améliorer plus largement la santé et le bien-être nationaux. Le rapport constate que le fait d’investir maintenant pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030 permettra non seulement de respecter l’engagement de mettre fin à la pandémie, mais aussi d’amplifier les avantages plus larges des investissements spécifiques au VIH en matière de santé.

Le rapport, intitulé Expanding the HIV response to drive broad-based health gains, présente des exemples de pays comme la Colombie, la Côte d’Ivoire, la Jamaïque, l’Afrique du Sud, la Thaïlande et l’Ouganda. L’expérience de ces six pays montre que le renforcement de la riposte au VIH a contribué à des bénéfices plus larges en matière de santé. Loin d’être isolés, les programmes de traitement, de prévention et de soins du VIH contribuent également à la mise en place de systèmes de santé plus solides qui améliorent l’accès à des soins centrés sur la personne et renforcent la préparation à la pandémie.

Par exemple, l’intégration des services spécifiques au VIH et aux autres maladies améliore l’accès aux services de santé holistiques et complets dont ont besoin les personnes vivant avec le VIH et affectées par celui-ci. En Côte d’Ivoire, en Jamaïque, en Afrique du Sud et dans d’autres pays, les plateformes de services initialement développées pour répondre au VIH sont mises à profit pour fournir un large éventail de services de santé, y compris la prévention, le dépistage et le traitement des maladies non transmissibles.

Les soins liés au VIH inspirent des modèles de soins dans d’autres domaines. En Colombie, un modèle de soins spécifiquement développé pour le VIH est maintenant utilisé pour la fourniture de soins complets et coordonnés pour d’autres maladies chroniques, notamment le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Les composantes du système de santé renforcées grâce aux investissements dans la lutte contre le VIH améliorent également un large éventail de résultats sanitaires en plus de ceux liés au VIH et au sida. En Côte d’Ivoire, les systèmes de laboratoire renforcés grâce aux investissements dans la lutte contre le VIH contribuent à la mise en place de services de diagnostic pour de multiples problèmes de santé, notamment la santé maternelle et infantile, la tuberculose, l’hépatite virale et le COVID-19.

Alors que les progrès se font attendre dans la réalisation de nombreuses cibles sanitaires des Objectifs de développement durable, les efforts déployés pour mettre fin au sida apparaissent comme une lueur d’espoir. Depuis 2010, les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida ont diminué dans le monde de 38 % et 51 %, respectivement.

Angeli Achrekar, directrice exécutive adjointe des programmes à l’ONUSIDA, a déclaré : « Ce rapport souligne la nécessité d’efforts plus ciblés de la part des pays pour identifier et capitaliser sur des opportunités ‘gagnant-gagnant’ qui augmentent de manière efficace et effective la portée des services de santé afin d’accélérer les progrès pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 et pour atteindre d’autres objectifs de développement durable liés à la santé. »

Le rapport se termine par une série de recommandations visant à tirer davantage parti des avantages plus larges en matière de santé grâce à des investissements accrus et durables dans la lutte contre le VIH. Il indique qu’une attention particulière est nécessaire pour maintenir et renforcer les investissements dans des réseaux communautaires solides et durables de personnes vivant avec le VIH et de populations clés, y compris des réseaux dirigés par des femmes et des jeunes.

Chris Collins, président-directeur général de Friends of the Global Fight, a déclaré : « La riposte au VIH est une force pour l’engagement de multiples parties prenantes, la programmation fondée sur les droits de l’homme, le leadership communautaire et l’innovation constante. Ce sont des atouts que nous devons apporter aux services de santé de manière plus générale, notamment en ce qui concerne la préparation aux pandémies et la couverture sanitaire universelle. Mais ce rôle de catalyseur de la riposte au VIH n’est possible que si les gouvernements, les donateurs et les communautés investissent de manière adéquate et s’engagent à accélérer les progrès dans la lutte contre le VIH. »


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